Les huiles essentielles contiennent des molécules aromatiques très puissantes et variées, il faut donc les utiliser avec beaucoup d’attention et de précision pour avoir des résultats et, surtout, pour éviter des effets nocifs.
Certaines huiles essentielles (origan, basilic, cannelle) peuvent s’avérer agressives et allergisantes : il faut alors les utiliser en doses très faibles et respecter attentivement les indications préventives conseillées. Les résultats du soin pourraient s’avérer inverses par rapport à ceux qu’on recherche !
Tester une huile essentielle
Lors de la première utilisation d’une huile essentielle, il est conseillé de la tester pour être sûr de ne pas développer de réaction allergique. Il est suffisant de frotter une goutte du mélange qu’on va utiliser sur l’épaule ou le bras : si dans les 24 heures qui suivent, il n’y a aucune réaction cutanée (rougeurs, boutons), a priori, on ne court aucun risque. En cas de réaction, il faudra diminuer la dose, voire éviter l’utilisation du produit.
Il faut toujours éviter de les faire entrer en contact à l’état pur avec le nez, les oreilles ou des muqueuses sensibles (yeux, parties génitales, bouche). En cas de contact de ces substances avec les yeux, ne pas rincer à l’eau, mais utiliser plutôt une huile végétale et consulter tout de suite un médecin.
Attention au soleil !
Parmi les autres précautions à prendre : certaines huiles essentielles (orange, citron, pamplemousse, mandarine, bergamote, angélique) étant photosensibilisantes, il est vivement déconseillé de s’exposer au soleil après leur application : elles peuvent causer l’apparition de taches cutanées.
Les autres huiles essentielles ne présentent pas a priori le risque de provoquer de taches cutanées en cas d’exposition solaire. Si toutefois, on est allergique au soleil ou qu’on appartient à un phototype particulièrement sensible, il est préférable d’éviter l’utilisation de ces substances particulièrement puissantes avant de s’exposer.
Huiles essentielles, pour qui ?
Si ces mesures préventives sont indispensables pour tout le monde, il y a cependant certaines personnes qui doivent faire particulièrement attention lors de leur utilisation. Et qui doivent même éviter les huiles essentielles.
– Les femmes enceintes : dans les 3 premiers mois de grossesse, les huiles essentielles sont déconseillées. Ensuite, il est préférable de ne pas les administrer par voie orale ou par voie cutanée sur la ceinture abdominale, et d’utiliser seulement les quelques huiles essentielles autorisées à la femme enceinte en faible quantité (lavande vraie, ravintsara…).
– Les personnes allergiques ou qui souffrent d’une maladie chronique : il est conseillé de consulter un médecin avant d’avoir recours aux huiles essentielles.
– Les bébés et les enfants de moins de 6 ans : de très faibles doses sont possibles, mais certaines de ces substances sont trop puissantes pour leur organisme.
– Les personnes épileptiques : certaines huiles essentielles sont potentiellement neurotoxiques, surtout celles qui sont riches en cétones (absinthe, armoise, cyprès, sauge, etc.).
En cas de doute, n’hésitez pas à demander l’avis de votre médecin, de votre pharmacien ou d’un aromathérapeute.
Huiles essentielles : comment les utiliser ?
En usage externe
En usage externe, les huiles essentielles sont souvent utilisées en diffusion dans l’atmosphère et en inhalation dans le traitement de plusieurs troubles (stress, problèmes respiratoires, sinusite, etc.). Dans le domaine de la beauté, elles sont plutôt appliquées par voie cutanée.
En massage ou en friction
Grâce à la puissance de leurs actifs, elles sont capables de traverser les couches de l’épiderme et de pénétrer rapidement dans l’organisme, jusqu’à arriver dans le sang.
On utilise très rarement des huiles essentielles pures et on le fait seulement sur des petites surfaces. Par exemple, quand on a un bouton isolé, on peut utiliser l’huile essentielle pure de lavandin ou de lavande vraie, à raison d’une seule goutte.
Si on veut traiter une zone plus importante, comme le visage entier ou des zones plus vastes du corps, on va diluer les huiles essentielles dans une huile végétale adaptée à son type de peau (huile de sésame, d’argan, d’amande douce, de jojoba, etc.) à raison d’1% pour une action cosmétique et de 3% pour une action dermo-cosmétique.
Pour le visage, le dosage conseillé en massage est d’environ 1-3 ml d’huile essentielle dans 100 ml d’huile végétale. Pour le corps, on peut monter à 5% approximativement.
Dans le bain
Il ne faut jamais mettre d’huile essentielle directement dans l’eau du bain, premièrement parce qu’elle ne se mélange pas à l’eau, et aussi parce qu’elle pourrait provoquer des irritations et des brûlures cutanées. Il faut plutôt toujours les mélanger avec une substance solubilisante (miel, lait, crème, huiles pour le bain) qu’on versera dans l’eau du bain. Pour un bain, on compte 15 gouttes d’huiles essentielles approximativement.
En alternative, on peut appliquer le mélange d’huiles essentielles et végétales sur la peau du corps, par un massage, pour après s’immerger dans le bain et continuer à bénéficier de l’action de l’huile essentielle.
En compresse
Pour une application par compresses, il suffit d’imbiber un tissu d’une solution à base d’huiles essentielles et huile végétale. On pourra ensuite appliquer la compresse directement sur la peau et laisser agir pendant une vingtaine de minutes.
En cataplasmes
Les cataplasmes sont des mélanges d’argile, d’huiles essentielles et d’eau qu’on applique sur la peau et qu’on laisse agir pour une demi-heure.